La fenêtre EnR s'installe dans les bâtiments scolaires.
La nécessité de rénover des bâtiments publics pour les rendre plus performants sur le plan énergétique se heurte parfois à un autre impératif tout aussi important : celui de la qualité de l’air. Comment bien isoler les bâtiments, tout en renouvelant l’air régulièrement ? Si la VMC double flux a fait ses preuves, elle est maintenant concurrencée par d’autres solutions plus simples et moins couteuses. C’est le cas de la fenêtre pariétodynamique, une menuiserie « low tech », fabriquée en France, qui suscite un intérêt croissant auprès des collectivités. Que ce soit à Paris, à Aulnoy-les-Valenciennes ou à Loos-en-Gohelle, la fenêtre EnR fait son entrée dans les écoles. Steven Kerisit, chef de produit EnR, nous explique en quoi la fenêtre EnR présente un intérêt pour les établissements scolaires.
Quelles sont les principales contraintes des maitres d’ouvrage en matière de rénovation d’établissements scolaires ?
La maitrise d’ouvrage publique se trouve aujourd’hui face à un trio de contraintes primordiales lors de la rénovation de ses infrastructures scolaires : la qualité de l’air, la consommation énergétique, et l’utilisation de l’existant. Au début des années 2000, des études sur la qualité de l’air intérieur ont fait ressortir le manque important de ventilation dans les établissements scolaires de l’époque. Depuis, les études de l’OQAI (Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur) ont permis d’alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de prendre en compte ces renouvellements d’air dans les rénovations et nouvelles constructions d’ERP. La consommation énergétique, quant à elle est au cœur des préoccupations de bon nombre d’acteurs du bâtiment. Mais l’apport très important d’air frais quasi permanent dans ces bâtiments vient en opposition avec les recherches de performances thermiques, il faut donc rechercher de nouvelles solutions techniques et économiques pour respecter l’ensemble des objectifs. Bien entendu, les contraintes économiques sont bien présentes et pèsent fortement dans les choix qui sont faits.
En quoi la fenêtre EnR est-elle une solution intéressante pour les collectivités ?
La fenêtre EnR arrive sur un terrain propice aux innovations et aux recherches de nouvelles solutions. Elle a la particularité de répondre parfaitement à la problématique de la qualité de l’air et à celle de la performante énergétique, puisque chaque vantail de menuiserie EnR peut laisser passer de 30 à 90 m3/h d’air neuf, tout en utilisant cet air pour emmagasiner de l’énergie solaire et limiter la déperdition thermique du bâtiment. La fenêtre EnR a aussi la particularité d’avoir un impact limité sur l’enveloppe budgétaire des travaux, puisqu’elle s’installe et s’utilise comme une fenêtre classique, avec une VMC simple flux ou une VNA*. À l’inverse, une VMC double flux en rénovation demande une modification importante de la structure intérieure du bâtiment afin d’y faire circuler l’air, ce qui génère des investissements plus importants.
La fenêtre EnR a récemment été sélectionnée pour des projets qui combinent plusieurs approchent innovantes. Comment l’expliquez-vous ?
En ce moment, l’intérêt pour le « low tech » est croissant. La nécessité de trouver des solutions de construction plus responsables sur le plan environnemental incite les architectes et les maitres d’œuvre à se tourner vers des produits innovants. C’est le cas pour le chantier de La Petite Fabrique d’Ivry-Levassor ou encore celui du Groupe Scolaire Jules Ferry ; des établissements scolaires qui combinent plusieurs innovations. La fenêtre EnR est caractérisée par la simplicité de son fonctionnement et par sa durabilité. Ses performances sont stables dans le temps : pas d’usure, pas de perte de gaz, pas de perte de puissance. Son entretien simplifié ne demande pas de formation particulière ni d’intervention d’entreprises spécialisées, ce qui est un gage de maitrise des coûts d’entretien sur le long terme.
*Ventilation naturelle assistée
Photo : Michael Lardeux